dimanche 15 mars 2015

Compte-rendu du café-lecture du 13 mars 2015



Ce moment convivial permet d’échanger autour des 3 livres présentés d’une part par les bibliothécaires, d’autre part les 3 livres sélectionnés pour le Prix des lecteurs (il sera décerné le 7 avril 2015)  présentés par des lecteurs.

Livres présentés par les bibliothécaires

Les guerriers de l’arc en ciel d’Andrea HIRATA
L’auteur indonésien écrit en anglais.
L’histoire se passe dans une île indonésienne, Belitung. La population est pauvre mais une mine d’étain fait vivre beaucoup de gens. Ce livre raconte l’histoire d’une  bande d’enfants pauvres qui vient à l’école qui elle-même n’a aucune ressource. Une enseignante et un vieil homme ont construit cette école. Certains parents veulent que leurs enfants s’instruisent pour leur assurer un avenir meilleur. Pour éviter la fermeture de cette école, il  faut absolument 10 élèves inscrits. Le jour de la rentrée ils ne sont que 9 mais par miracle arrive le 10ème enfant un peu simple d’esprit.
Parmi les 10 enfants, il y a un petit génie qui malheureusement devra quitter l’école pour aider ses parents trop pauvres. Chaque enfant a son caractère particulier et malgré leur pauvreté, ils ne sont pas tristes. Ce livre nous fait aussi découvrir les mœurs indonésiennes. Dans la dernière partie, l’auteur est devenu adulte et revoit ses amis d’enfance.

Au niveau de l’expression, il faut noter que c’est un enfant qui raconte l’histoire de ces écoliers. Il en ressort donc beaucoup de fraîcheur, de naïveté et parfois d’humour.

D. de Robert HARRIS
Au moment de la condamnation de Dreyfus, un militaire français, Georges Picquart, est nommé à la tête du contre-espionnage. Il a pour instruction de creuser autour de Dreyfus. Il est lui-même convaincu de sa culpabilité. Petit à petit il commence à se poser des questions, il trouve des choses bizarres. Plus il creuse, plus il a des bâtons dans les roues. Il acquiert la conviction que Dreyfus n’est pas coupable. Il est persécuté et craint même pour sa vie. Ses supérieurs antisémites ne veulent pas entendre parler de l’innocence de Dreyfus. Il côtoie aussi Clemenceau, Zola, Jaurès.
Ce livre très vivant, captivant se lit comme un roman. L’auteur anglais décrit très bien la société française de l’époque.

Portrait d’après blessure d’Hélène GESTERN (sélectionné pour le prix  Bibliothèque pour Tous)
Ce livre pose le problème du droit à l’image, à l’information, le respect de la dignité de la personne humaine.
Un couple d’amis voyageant dans le métro est victime d’un attentat. Ils sont blessés tous les 2 et elle se retrouve dénudée. Un photographe les prend alors en photo. Pendant leur hospitalisation, la photo apparaît en couverture de magazine, circule aussi sur internet. Comment refaire sa vie après le traumatisme de l’attentat ? Alors qu’ils sont mariés chacun de leur côté, l’image du couple en couverture de magazine va-t-elle avoir des répercussions sur leur propre vie ? Lui est présentateur d’une émission de télé et elle sa collaboratrice. Ils prennent conscience du poids des photos : faut-il tout montrer, tout dire ? Ils réfléchissent sur les photos qui ont pu marquer l’histoire (la jeune péruvienne s’enlisant, par exemple). Ils portent plainte contre le magazine tout en sachant qu’ils ne gagneront pas. A la fin du livre, ils font une contre-image en se faisant photographier au studio Harcourt.

Les participants au prix des lecteurs parlent des livres sélectionnés.


Il pleuvait des oiseaux de Jocelyne SAUCIER
Une photographe veut retrouver des survivants des grands feux qui ont ravagé le nord de l’Ontario au début du XXe siècle.
Elle rencontre alors des vieillards gais, épris de liberté, vivant en autarcie dans une forêt. Ce livre absolument pas larmoyant, un peu irrévérencieux,  entraîne une réflexion sur  la fin de vie.  L’auteur décrit aussi la passion amoureuse chez les octogénaires. C’est  un conte de fée pour adultes. 



Les conversations d’Anna-Lisbeth MAREK
Au retour de l’enterrement de son mari, Magda se remémore son enfance dans les années 1930 à Paris et en particulier son amitié  pour une fillette juive, Prune. Leurs conversations sont inoubliables. Leurs parents respectifs sont aussi très liés. Au moment de  la guerre, les deux couples se séparent. Pourquoi après la fin de la guerre son père se réfugie-t-il dans le silence ? Que s’est-il passé que Magda n’ait jamais su ?
L’écriture de ce livre est maîtrisée et la fin surprenante.



L’après-midi s’est clôturé autour d’un café dans une ambiance sympathique.

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